Haut potentiel, surdoués
Enfants, adolescents et adultes HPI (haut potentiel intellectuel).
La surdouance
Mon intérêt pour la surdouance est lié aux élèves avec lesquels j’ai travaillé pendant mes années d’enseignement au sein de l’école. Certains d’entre eux avaient un comportement, des attitudes, des préoccupations, des envies d’apprendre surprenantes.
Puis la rencontre avec la chercheuse américaine Ellen Winner, réputée pour ses travaux dans le domaine de la surdouance (Surdoués. Mythes et réalités, Editions Aubier), m’a permis de donner un sens à mes interrogations. C’est elle qui m’a guidée dans ma recherche et ma réflexion pour proposer en privé un accompagnement adapté à ces élèves lorsqu’ils sont en difficulté.
Tous les élèves HPI ne se ressemblent pas
Parmi eux, il en est qui traversent les années scolaires sans bruit : en dehors de leurs parents, personne ne sait qu’ils sont surdoués. D’autres au contraire réussissent avec brio et stupéfient leur entourage par leurs compétences. D’autres encore ont des histoires scolaires souvent complexes. Ils ne parviennent pas à s’intéresser au quotidien scolaire, à l’investir de leurs efforts. Ils n’aiment pas apprendre pour restituer un savoir, par exemple les tables de multiplication ou les conjugaisons, les règles d’orthographe, un vocabulaire anglais. L’effort lié à une mémorisation, à l’application d’un théorème ou d’une règle leur semble très peu intéressant. Ils ne font pas cet effort-là, qui demande de se livrer à un travail qui leur paraît fastidieux. Ils sont réfractaires, peinent face à des apprentissages qui paraissent évidents et naturels aux autres.
Appliquer des règles, des théorèmes, restituer un savoir dans des conditions simples, puis peu à peu complexes ne les intéresse pas. C’est comme si le code scolaire, avec ses implicites et ses exigences, ne leur était pas accessible.
Par contre, ils aiment «s’apprendre à eux-mêmes» quelque chose qui les incite à chercher des informations. Quelque chose qui leur permet de créer un savoir nouveau et enrichissant pour eux. Ils sont d’accord de faire cet effort-là, qui leur fait plaisir et les nourrit intellectuellement et affectivement.
Mon travail avec les HPI
L’intelligence ne remplace pas le travail. Le haut potentiel intellectuel ne va pas forcément de pair avec les résultats scolaires.
Je commence mon travail avec l’élève surdoué en partant de là où il en est sur le plan scolaire. Ensemble, nous identifions ses points forts et ses faiblesses.
L’élève est encouragé à l’effort dans les domaines qu’il a laissés de côté. Je lui apporte des indications méthodologiques pour lui montrer comment travailler.
En maintenant cet encadrement dans les moments de découragement, j’aide l’élève à rester motivé et à progresser.
Former les enseignants à travailler avec les HPI
Quels que soient ces élèves, leur parcours, leur aisance, leurs difficultés, les regards qu’ils suscitent en font des élèves peu banals.
Leur seul trait commun : ils sont surdoués. M’appuyant sur mon expérience avec les élèves surdoués avec lesquels j’ai travaillé en cours privé, j’ai initié dès le printemps 2003 un cours de formation continue sur la thématique de la surdouance, dans le cadre de la HEP Vaud. J’ai ensuite proposé un autre cours d’accompagnement à la mise sur pied de projets d’établissement.
Mon but est de rendre accessibles aux enseignants en activité ou en formation les concepts relatifs à la surdouance, pour que les élèves concernés puissent être pris en charge le mieux possible à l’école.